C'est bien Las Vegas ?

Jusqu'ici, je n'ai jamais pris le temps de raconter mes expériences a Las Vegas. Je parle d'expériences au pluriel, car j'ai eu la chance d'y aller à deux reprises l'an passé: la première fois en solo suite à un package gagné grâce à une rake race online et la seconde fois dans le cadre d'un road trip de trois semaines dans le sud-ouest des états-Unis avec des amis. Nous nous étions arretés 3 jours à Las Vegas.

La premier séjour, qui était aussi la première fois que je me rendais sur le continent américain, a duré 10 jours. Après avoir pris mes renseignements à l'avance sur Internet, je réserve le Bally's grace à sa location en plein milieu du strip et une offre bon marché, le plus important pour moi étant d'être au coeur de l'action à un prix raisonnable. Petite précision: je n'avais encore jamais joué au poker en live de ma vie, à part des parties à 2€ entre amis.

Je passe les premières surprises habituelles: les machines à sous dès l'arrivée de l'aéroport, la vue sur les casinos énormes, le nombre de jeunes filles très jolies avec des vieux monsieurs, le contraste climatique entre l'intérieur et l'extérieur, le gigantisme,... pour passer directement à l'essentiel: mes débuts en poker live à Las Vegas.

Pour situer le contexte, je jouais déjà à l'époque en NL200 SH online. Je m'etais également renseigné pour savoir où trouver les tables les plus "fishy" de Vegas et le Bally's en faisait apparament partie. C'est une bonne nouvelle car à peine arrivé, je pose les valises, prend une douche, fait un tour dans le casino, et me rends directement à la poker room pour commencer à jouer. Après une phase d'observation, je comprends le système et franchis le pas avec beaucoup d'appréhension pour faire le nécessaire et m'installer à une table de 1/2 avec le stack maximum autorisé: $300. Et la, je découvre un tout autre poker. Des limpers dans tous les sens, un jeu hyper passif, 3 a 6 joueurs par flop, des raise preflop a 6 ou 7 BB, des call de l'espace,...
Après quelques raises preflop tout a fait classiques de ma part, j'entends un joueur a ma gauche dire à son voisin: "il veut prendre le controle de la table...". Je comprends donc que le raise preflop n'est pas un move très connu de tout le monde à la table et tente d'adapte mon jeu face à un poker si différent de ce que je connaissais.

En l'espace de 10 jours j'ai vu beaucoup de choses à ces tables:

• Un joueur partir en tilt après avoir perdu un 70-30 et finalement se faire expulser. Je n'ai pas réussi à lui prendre un centime;
• Une joueuse qui en était apparament à ses débuts et qui reloadait en prenant l'argent dans son soutient-gorge. Je n'ai pas réussi à lui prendre un centime;
• Un joueur qui a été forcé d'arreter de joueur car il s'endormait à table. Il faut dire qu'il était environ 8 heures du matin et que vu son attitude, il avait probablement joué et bu toute la nuit. Je n'ai pas réussi à lui prendre un centime;
• Un joueur qui me montrait ses cartes après chaque coup pour montrer à quel point "il avait bien joué";
• Je passe bien sur les différents moves car il y a absolument de tout.
  

Le plus frustrant dans tout ca est que j'ai fini le séjour en négatif de $300. Les plus gros fish jouent généralement environ une heure, entre une session de craps et une session de roulette. Ca ne laisse donc qu'une trentaine de main pour espérer la rencontre qui fera qu'on aura ne serait-ce que top pair pour prendre un tapis contre une troisième pair. Je me mettais donc à rever de telles tables en NL200 sur Internet...

Bien sur l'expérience pokéristique ne s'arrete pas la puisque j'ai eu également la possibilité de voir le Fremont street, mais aussi Farha, Benyamine, Elezra et Greinstein accompagnés de quelques personnes que je n'ai pas reconnues dans la Bobby's room (je n'avais malheureusement pas assez pour m'acheter une petite blinde...).

En résumé, pour un modeste amateur de poker en ligne comme moi, Las Vegas est une expérience formidable à faire au moine une fois, et peut-etre à renouveler de temps en temps, mais ca reste du poker live. J'étais content d'y retourner une seconde fois même s'il n'y avait pas la meme saveur car les aspects découverte et nouveauté n'étaient plus présents.